Avis :
Ma critique sur le premier tome de la série des Midnight Daughter date d'octobre 2008. Le tome 2 est sorti en début d'année 2010. J'ai bien senti passer l'année et quelque qui s'est écoulée entre les deux. J'avoue que j'avais presque oublié comment était Dorina jusqu'à ce qu'elle plante une tête sur le support à mémo du bureau de Mircea. Ça a le mérite de mettre les points sur les i. Au niveau du contexte aussi, j'ai un peu nagé dans la grande nébuleuse, surtout que je n'ai pas encore lu le Cassie 4 mais visiblement ça n'était pas un pré-requis pour comprendre celui-là. Quelques pointes d'humour très très placées et j'étais à nouveau lancée et accroc. J'ai déjà dit que les Dorina Basarab était une cochonnerie de bouquin ? Ah oui dans l'avis sur le premier. Et bien c'est toujours le cas. L'histoire est encore une fois extrêmement prenante, compliquée comme il faut, pleine de rebondissements et surtout passablement surréaliste tellement il s'en passe des choses. Le livre s'ouvre sur une succession de scènes d'action et de meurtres mystérieux qui plongent directement dans le bain. Par la suite, le rythme se calme un peu pour laisser place à l'enquête et à l'approfondissement des personnages. Même si j'avais un suspect dans le collimateur dès la moitié du livre qui c'est avéré être le bon cheval, on ne découvre les tenants et aboutissants de l'histoire que dans les 30 dernières pages dans une grande scène de révélations plutôt bien dosée. Autant dire qu'on en a pour notre argent.
J'ai été aussi plus sensible à toutes les bonnes trouvailles de cet univers. On retrouve des éléments du premier tome comme la maison magique que je trouve toujours aussi merveilleuse même si elle prend un sacré coup dans l'aile ici. Elle est un peu comme un personnage à elle toute seule et semble dotée d'un sacré caractère. J'avais aussi dit dans mon autre avis que "Si ce « truc » ne revient pas dans les tomes suivants, je crée un groupe Facebook pour râler !!!" Ce "truc" était Stinky et oh joie ! le machin a grandi et pue toujours autant (et il mériterait des baffes le petit monstre ingrat).
- Citation :
- "That's stincky I admitted. He believes in living up to his name"
La nouvelle idée vraiment sympa de ce tome c'est la représentation de l'écoulement du temps dans le monde humain et le monde des Faë sous forme d'un tableau avec 2 rivières qui s'écoulent et dont les méandres sont variables et expliquent que parfois le temps est plus rapide d'un côté que de l'autre et, surtout, vice-versa. Karen Chance aime décidément bien jouer avec le temps mais c'est plus facile à suivre que dans les Cassie quand même. Une autre chose avec laquelle aime bien jouer l'auteur ce sont les têtes qui parlent. Il y a en a encore 2 exemples dans ce tome mais aucune n'est très blagueuse (ceci est une référence directe à la tête réduite des Cassie Palmer). Il y a aussi cette histoire de Ley-line Racing World Championship dont on imagine bien l'intensité (cf fin du tome 3 des Cassie) et qui sert de contexte général à l'histoire.
En plus de son univers qui s'enrichit, on en apprend plus sur la hiérarchie des vampires et comment les différents sénats fonctionnent. Pour le coup, ce tome explore vraiment l'aspect politique vampirique, bien plus que le premier tome dans mes souvenirs. Et tout ça se tient bien en plus. Et bien-sûr qui dit sénat vampirique dit ... Mircea. Dans le premier tome, ses rapports avec Dorina étaient plus que tendus. Ici, leur relation explose mais dans le bon sens. Jamais ils n'auront autant parlé ensemble, elle fait même des efforts pour l'écouter et lui pour se confier. Et c'est tout simplement touchant au final de voir le père et la fille renouer alors qu'ils avaient toujours été des étrangers l'un pour l'autre, jusqu'à ce qu'enfin on découvre l'histoire belle et touchante de la mère de Dory. Mircea est vraiment un beau personnage, bien construit, cruel, calculateur, manipulateur mais qui sait aussi prendre soin et aimer. Mais assez parlé du père, passons à l'Apollon de service : Louis-Cesare. Il fait dramatiquement monter la température dans ce tome et même s'il n'y a pas de passage à l'acte au sens strict, les retrouvailles de Dorina et Louis-Cesare sont pour le moins explosives, limite trashy mais whooo spicy. En plus grâce à lui, et de mémoire, c'est bien la première fois qu'on voit Dorina aussi féminine avec une robe de soirée et des talons tellement haut qu'on se demande comment elle fait pour faire quoique ce soit avec. Enfin il se fait plaisir c'est ce qui compte:o) L'essentiel c'est qu'ils y aillent cash et qu'ils ne tournent pas autour du pot... ou si peu. Il faut dire qu'ils n'ont ni l'un ni l'autre vraiment l'occasion de se poser trop de questions et finalement c'est mieux ainsi. La fin aussi est mieux ainsi mais chut. Il faudra espérer que quelqu'un se décide à les sortir en français pour tout savoir